vendredi 22 juin 2007

Esclave du temps

Pour vous tous, c'est une expérience absolument banale. Pour moi, elle est quasi inédite. Depuis hier, je porte une montre. Voilà plus de 20 ans que cela ne m'était pas arrivé. Adolescent, je m'amusais à dire que je trouvais intolérable l'idée de porter l'heure sur soi, comme une machine programmable, d'avoir son comportement dicté par un instrument qui nous dit : « c'est l'heure ! ». Et de fait, en portant ce bracelet, je ressens surtout, et pour la première fois, que j’ai le poignet tenu. Je me sens comme déguisé en prisonnier enchaîné. Y’aurait-il de la soumission dans le fait de porter une montre ? Me voila, comme d'autres, devenu un esclave du temps. Mais dans le fond, ça ne change rien : Ceux qui me connaissent bien savent que sans avoir de montre, j'ai toujours su à peu près l'heure qu'il était. Et il est exceptionnel que je sois en retard. Comme me l'a dit Nicolas Beau, le Directeur International de l'Horlogerie Chanel lors d'une interview, « Une montre ne sert plus à donner l’heure. L’heure on peut la lire partout. On achète une montre parce qu’on aime l’objet ».
La réalité était donc plus simple, je n’ai pas porté de montre pendant plus de 20 ans car toutes celles que l'on m'a offertes durant mon enfance, je les ai perdues ou cassées très vite. J'ai fini par désespérer de savoir en porter une un jour. Puis j'ai écrit deux articles sur la haute horlogerie, l'un pour CB News, l'autre pour Le Dauphiné Libéré. Et je me suis mis à aimer la beauté de cet objet. Notamment l'automatisme, ce mécanisme qui permet de faire fonctionner une montre, sans pile, sans quartz, sans la remonter. Premier paradoxe, je n'ai presque jamais porté de montre et je viens d'en acheter une qu'il ne faut pas quitter plus de 48 heures sinon elle s'arrête. Comme je ne suis pas avare de paradoxes, en voilà un second : Je n'ai pas acheté une montre hier, mais deux ! J'ai craqué aussi pour un modèle quartz design en acier.
Mon enquête sur les tendances en haute horlogerie parue dans Le Dauphiné Libéré le 1er juin 2007 (Cliquez sur l'image pour qu'elle apparaisse en plein écran).
Mystère terrible et fascinant de l'informatique : les couleurs se sont modifiées lors de la mise en ligne. Que dit mon manuel ? Pour le résoudre : faire bouillir des ailes de chauve-souris avec de la bave de crapeau et une pincée de toile d'araignée.

Boris et Ralph dans le métro

Je descends dans le métro et sur qui je tombe ? Mes amis Boris et Ralph.

mercredi 20 juin 2007

La performance Zen


Le Bouddhisme Zen peut-il être traduit en musique ? "Le son produit par le Wadaiko est le symbole du rythme de la vie, explique Masaki Otawa, joueur de bambou Wadaiko. J'intègre cette force vitale dans la musique pour bousculer l'image traditionnelle du Zen". Mercredi, me voilà époustouflé par le set de Masaki Otawa et le DJ Q'Hey à l'occasion du lancement du parfum Zen de Shiseido.

mardi 19 juin 2007

Pierre Lescure « La télé fait enfin de la télé »

Le 4 octobre 2006, grosse rencontre : Pierre Lescure qui m'a accordé une très longue interview. Celle-ci est parue le 1er janvier 2007 en une version courte de 4 questions dans le numéro 27 de Télé guide. Voici une version un peu plus longue.
L’ancien patron de Canal+ anime « ça balance à Paris » sur Paris Première. Hors caméra, il travaille aussi sur de nombreux projets pour la télé.
Quelles évolutions apportez-vous à l’émission ça balance à Paris ?

On compte peu d’exemples de talk shows dont le concept est plus fort au fil des ans que leurs animateurs ou leurs chroniqueurs. C’est vrai pour un journal ou un jeu. On peut changer d’animateur. En revanche, d’habitude on regarde le talk show d’untel ou d’unetelle. « Tout le monde en parle », c’était évidemment Ardisson. Laurent Ruquier, qui a fait ça très bien l’année dernière, avait une certaine réserve. Il donnait peu son avis, mais à chaque fois qu’il le donnait c’était toujours intéressant. Moi, je mets plus mon grain de sel. Je participe à la discussion comme les autres, tout en étant l’arbitre qui veille sur le fair play.
Quelle est la singularité de votre émission ?
Nous sommes exigeants avec les personnalités. Elles doivent être capables de débattre avec ceux qui ont des critiques et donc d’avoir une vraie discussion contradictoire.
Comment êtes-vous arrivé comme chroniqueur dans « ça balance à Paris ? »
Je fais ce qui me plait. Jacques Expert, le patron de Paris Première, m’a appelé pour me proposer d’être chroniqueur. Je me suis dit : « Je passe un temps important de ma vie à écouter de la musique, à voir des films depuis toujours, depuis l’âge de 10 ans. Et là, en plus je vais lire beaucoup, aller au théâtre et ce sera mon boulot ». C’est un rêve. Et j’aime beaucoup l’équipe. Et j’étais sûr que Laurent allait faire ça bien.
Avez-vous d’autres activités à la télé hors caméra ?
Oui, je travaille avec Stéphane Courbit et les équipes d’Endémol, et avec Dominique Farrugia, sur de nouveaux programmes sur la TNT. Avec Dominique Besnehard et Gérard Jourdhui, après avoir fait Graffiti 60, 70, 80, nous préparons 90 pour l’été prochain. Enfin, avec Dominique Farrugia, nous terminons la préparation d’une chaîne de flux uniquement faite pour le mobile sans recyclage de programmes télé, qui doit démarrer en 2007.
Quel regard portez-vous sur la télé actuelle ?
Un regard plutôt satisfait. La TNT explose et ça bouge sur les grandes chaînes. Beaucoup de formats se ressemblent et veulent toucher le même public. Il y aura évidemment des morts. Je pense à tous les talkshows, divertissements et débats. Le triomphe des séries me ravit car c’était une anomalie française qu’il y ait si peu de séries et tellement de films sur les chaînes en clair. Les séries et productions de fictions pour la télévision dominent depuis des années aux Etats-Unis, en Allemagne, au Royaume-Uni. Depuis dallas, on n’avait pas revu le retour des séries. La télé fait enfin de la télé.
Fait-on assez de place à la déconne ?
Plus assez. Il y a une fausse déconne. On a dépassé la ligne de flottaison de la dérision. Le tout dérision ne colle pas à l’époque. C’est bien qu’on ait fait la part entre dérision, humour, document et info. Sur le plan de la déconne, on se contente de débats animés et de choses peu travaillées. L’humour doit se travailler plus que ça. Si Les Nuls et Decaunes s’achètent ce n’est pas parce que c’est culte, c’est parce que c’était énormément bossé.

mardi 12 juin 2007

Week-end à Londres








Si vous aviez à démonter un immeuble, vous commenceriez par le dernier étage ou par le rez de chaussée ? A Londres, on commence par le bas. Ce week-end j'étais donc dans la capitale britannique chez mon ami Renny. L'occasion de prendre quelques photos. Expo en plein air, immeuble étonnament démoli par le bas, architecture de la city, taggeurs de graphes et skaters en pleine action dans un lieu au bord de la Tamise qui semble créé pour eux avec un portrait de Maurice Béjart, jeux de lignes au dessus du fleuve. Ensuite direction la Tate Gallery. Jesus Rafael Sotoqui donne l'illusion d'oeuvres en mouvement alors qu'elles sont statiques. Les effets visuels sont dus à nos mouvements face à elles. David Medalla, sa machine à faire des bulles. Le portrait de Jacques Nayrel par Albert Gleizes réalisé en 1911. L'intensité du regard et sa malice sont étonnantes pour un portrait cubiste.

samedi 2 juin 2007

Parution de mon cahier sur les tendances luxe dans le Dauphiné Libéré



Mes articles sur les tendances en mode femme, homme, maroquinerie, cosmétiques, parfum et haute horlogerie sont parus le 1er juin.